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la seyne sur mer - Page 6

  • Moisson.


    Comme chaque année, faire la récolte des graines de belles-de-nuit. Parce qu’on aime les rituels. Parce qu’on aime les belles-de-nuit qui poussent là où elles le veulent bien, fleurissent de couleurs parfois inattendues car si on a planté des graines de belles-de-nuit blanches les prochaines peuvent être jaunes. Parce qu’on a vu cette année les massifs moins épanouis en raison de la sécheresse. Parce qu’on ne sait jamais où on pourrait les planter, par hasard. Parce qu’on aime bien pouvoir en envoyer aussi.
    Monter à pied jusqu’à Notre-Dame-du-Mai et pique-niquer là en regardant la mer, la côte et les îles, les voiles blanches des bateaux, la brume qui fait se confondre mer et ciel. Rester dans un grand silence jusqu’à ce que le vent décide de se lever, mais très légèrement. Alors, les feuilles et les épines clapotent comme le feraient des vagues.

  • Les pieds ailés.

    Alors qu’on marche sur la plage des Sablettes et qu’on ramasse du bois flotté, décider de se tremper les pieds. Ni une, ni deux, on met les orteils à l’air, on remonte les jambes du pantalon, on escalade les monticules d’algues, et on y va : c’est un peu frais, on hésite, on avance, on fait quelques pas sur le côté, et puis on se lance et on va dans l’eau jusqu’aux mollets. Au bout d’un moment, on ressort et on va s’asseoir sur le muret blanc pour faire sécher les orteils recouverts de sable. Puis on remet les chaussettes et les chaussures et on rentre en sentant parfaitement qu’on a les pieds ailés.